De retour d'un beau séjour dans les Ecrins avant le mauvais temps.
Avec Adrien nous avons choisi ce terrain de jeu car il se situe à mi-distance entre nous deux et surtout que l’on aime beaucoup le coté sauvage de l’Oisans.
La météo est bonne sur plusieurs jours nous voilà parti pour le refuge de la Selle. Ce dernier n’étant pas gardé à cette période nous avons été dans l’ancien refuge, c’est vraiment très reposant et tellement naturelle de vivre simplement. Il faut aller chercher l’eau un peu plus haut et être patient Le lieu est resté bien sauvage et les couchés de soleil toujours aussi sympa.
Le lendemain nous partons pour la voie des lézard (350m D+) situé sur la pointe Thorant pour nous acclimater au lieu et à l’escalade. Très belle escalade sur un bon et beau granite bien sculpté.
Le troisième jour, le programme est plus intense : levé 4h nous partons pour le piler nord de la pointe d’Amont. Le glacier est vraiment plus mauvais de ce que je l’avais connu 6 ans auparavant, les crampons ont mal sur cette glace très dur ce qui nous rappelle une triste réalité sur le réchauffement climatique.
Le pilier se compose de 3 bastions rocheux sur plus de 550m de dénivelé avec des passages en « 5 d’époque » qui demande de l’attention.
Au sommet on contemple ce beau panorama avec notre objectif du lendemain l’aiguille Dibona. On arrive pile pour l’apéro au refuge du Soreiller après une journée bien fatigante grâce à nos sacs bien lourds. Je retrouve des collègues et on fait connaissance de l’infatigable Jean Michel Cambon, se suivent quelques verres pour se terminer sous une couette bien agréable.
Le dernier jour on décide de faire « l’Ethique de la joie », une nouvelle voie sur l’aiguille Dibona. Cette voie que l’on nous a conseillé en vaut vraiment le détour, la gestuelle est vraiment belle si on est accoutumé au 6ème degré en tout style ; dalles écaillées, fissures et dévers sont au rendez-vous. La prédiction du mauvais temps nous stoppe dans ce périple mais c’est pour y revenir encore plus vite.